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La fin de vacance approche

Le briefing politique essentiel du matin.
Par ANNE-CHARLOTTE DUSSEAULX
Avec SARAH PAILLOU
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CONGÉS BONIFIÉS. Bonjour, nous sommes vendredi 23 août et aujourd’hui c’est à l’Elysée que ça se passe. On vous explique pourquoi, en direct de Tours où votre infolettre avait posé sa besace hier à l’occasion de la rentrée politique des écologistes, en présence de “notre future Première ministre”, dixit l’organisatrice et députée verte Léa Balage, vous l’avez reconnue : Lucie Castets. Mais, vous allez voir, c’est bien plus compliqué que ça pour celle qui a profité de ses congés d’été pour se faire un nom. Bonne lecture.
DRING DRING. Tout juste rentré du fort de Brégançon, Emmanuel Macron a de la visite : il débute ce matin à 10h30, à l’Elysée, ses discussions avec les présidents de groupe parlementaire et chefs des partis représentés à l’Assemblée nationale “en vue de la nomination d’un Premier ministre”, ont rappelé hier deux de ses conseillers, lors d’un briefing avec la presse. 
Premiers invités : les chefs du NFP et leur candidate, Lucie Castets ; puis les représentants du “bloc central” (Renaissance, MoDem, Horizons), ceux des Républicains tendance non Ciottiste, du groupe Liot et les dirigeants du Parti radical de gauche. Pour le Rassemblement national et Eric Ciotti, ce sera lundi.
À vos positions. “Il va demander aux forces politiques qu’il reçoit à quoi elles sont prêtes. Entrée au gouvernement, soutien sans participation… Il y a plusieurs options”, explique ce matin un proche du chef de l’Etat dans L’Opinion.
La grande vacance. Hier, au cours de son échange avec les journalistes, l’Elysée a tenté d’imposer un storytelling de ce drôle d’été au cours duquel Gabriel Attal et son équipe ont battu — aujourd’hui même ! — le record de longévité d’un gouvernement démissionnaire, 38 jours, jusqu’alors détenu par René Mayer sous la IVe République.
N’allez pas croire, comme l’écrit L’Express, que le chef de l’Etat prend un malin plaisir à laisser traîner le remplacement d’Attal et en fait une tactique. Bien sûr que non, voyons, ont répété ses conseillers hier. Ces six semaines “utiles” d’attente “ont permis un travail de décantation” et, aux forces politiques, de commencer à envisager la culture du compromis. C’est donc bien grâce au président — évidemment — et à ce temps accordé que chacun a pu donner ses lignes rouges et ses priorités.
On récapitule. En tant que “garant des institutions”, Macron réclame une majorité “la plus large et la plus stable possible”. En d’autres termes : qui comprend un maximum de députés et qui ne verrait pas son gouvernement renversé dès le lendemain de sa nomination par une motion de censure. Ce qui, dans l’esprit des macronistes, élimine de fait Lucie Castets.
Pourquoi ? Car, elle l’a dit, son équipe comprendrait des représentants de chaque sensibilité du NFP, donc des Insoumis. Hors de question, pour le Rassemblement national et ses alliés ciottistes, Les Républicains et le bloc central, de tolérer des ministres mélenchonistes.
ALLIÉS, LES VERTS. Justement, c’est à Tours, sur l’île Balzac, que votre infolettre a traîné hier ses sandales et son tote-bag siglé aux Journées d’été des écologistes (offert à l’entrée), entre yourtes, tipis et food trucks où l’on paie avec des tickets tournesol — pas de doute, on était bien chez les Verts —, pour humer l’air du temps politique, à la veille de la rencontre avec Macron et en présence de Lucie Castets, qui participait à la première étape de son tour des rentrées politiques (que de gauche, hein).
Et si c’était zèle ? Dans le ciel, le soleil resplendissait, mais c’est surtout le brouillard qui régnait dans les têtes. Car si le mantra — “nous sommes prêts à gouverner” — n’a cessé d’être répété par les uns et les autres, et par la candidate elle-même, à la tribune et dans une lettre aux Français à la mi-journée (elle est ici, si vous êtes passé à côté), la suite ne leur appartient pas. 
La mission est-elle impossible ? Elle est “audacieuse”, a répliqué Lucie Castets, manches retroussées, hier soir à la tribune, après avoir passé son après-midi à s’entretenir, à l’abri des regards, avec les responsables et élus écologistes. Sur la porte de la yourte, un écriteau : “Ne pas déranger.”
Lucie et TINA. ​​”Il n’y a pas de plan B à Lucie Castets”, martelait en clôture de la journée la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, veste verte sur le dos. 
Coué. Faute de pouvoir prédire l’issue de cette séquence de consultations, les Verts préféraient hier s’en tenir aux faits pour justifier pourquoi Macron devait à leurs yeux désigner Castets — même si la moue d’un grand nombre d’entre eux trahissait un défaitisme. Les autres avançaient deux raisons : 
1/ Le PR n’a pas 10 000 options. “Qu’il ne veuille pas la nommer, c’est une évidence, mais qu’est-ce qu’il peut faire d’autre ?”, interrogeait Yannick Jadot, rejoint sur le fond par Cyrielle Chatelain : “J’attends qu’on m’explique quel est le format dans lequel il a un soutien parlementaire plus large que celui du NFP” (qui compte 193 élus), questionnait dans la foulée la présidente du groupe écolo à l’Assemblée.
2/ La logique institutionnelle veut que le PR — qui est “le seul et unique responsable de la crise” dixit l’eurodéputé David Cormand — nomme un PM issu de la force arrivée en tête aux législatives. “On ne lui demande pas d’être créatif !” (comprendre : de donner des noms de premiers ministrables), “les Français lui ont dit qu’ils ne voulaient plus qu’il organise rien”, “il lui reste sa fonction institutionnelle de nommer” le locataire de Matignon, affirmait le même hier, à l’ombre d’un arbre, birkenstock aux pieds et chapeau sur la tête. 
Rubik’s Cube. Pour autant, une fois qu’on a dit ça, votre infolettre ne comptait plus hier, le nombre de scénarios (imaginés-prédits-souhaités-redoutés) évoqués, hier à Tours, avec des élus du NFP — il est vraiment temps que ça s’arrête. 
Point d’équilibre. “Ça finira au centre-gauche”, croyait savoir mercredi au téléphone avec Playbook un conseiller macroniste. Selon lui, “le seul moyen que le gouvernement tienne au moins jusqu’au budget, c’est qu’une partie de la gauche ne le censure pas, même si ces élus restent dans l’opposition”, estimait alors notre homme. 
Marine comedy show. A Tours, Tondelier a hier, comme à son habitude, multiplié les punchlines. On a noté : “on n’est pas Jordan Bardella, qui dit ‘si c’est pas royal au bar (avoir la majorité absolue), on n’y va pas’” … “Macron, c’est le ‘en même temps’ sauf quand il perd ; là, il ne pouvait gérer que les JO” … “Balzac a écrit Les illusions perdues. Je ne parle pas de la relation de Macron avec ses électeurs depuis 2017, mais vu le titre, ça aurait pu.”
Les blagues les plus courtes, tout ça… Il y a eu celle sur le Monopoly Junior répétée plus que de raison par Tondelier, qui compare le chef de l’Etat à son fils de cinq ans (votre infolettre était à deux doigts de lui suggérer d’apporter la boîte de jeu ce matin à l’Elysée).
Spotted. Les larmes montées aux yeux de Marie Toussaint, ex-tête de liste écolo aux européennes, quand on lui a parlé de sa campagne — “c’est un échec, c’est difficile” — dont elle fera un premier bilan aujourd’hui, à 16 heures, autour d’un apéro sur l’île Balzac : “On a besoin de comprendre ce qu’on a raté.”
À L’ANGLAISE. Et si, comme le suggérait Raphaël Glucksmann dans Le Point il y a quelques jours, la gauche française suivait l’exemple de ses homologues d’outre-Manche ? Alors que les tensions entre LFI et le reste du NFP ne cessent de monter, le virage modéré des travaillistes anglais et le succès de leur leader Keir Starmer devenu Premier ministre montrent qu’il est possible de gagner en s’éloignant des extrêmes.
Balle au centre. “Les travaillistes l’ont fait tranquillement, posément, finalement ils ont rompu avec ce qui était plus radical chez eux et ça fonctionne : les gens leurs ont fait confiance”, fait valoir Hélène Geoffroy, opposante interne à Olivier Faure au sein du PS, et qui estime que LFI ne veut pas vraiment gouverner mais juste préparer le terrain pour la course de Mélenchon à l’Elysée. Mon collègue Giorgio Leali analyse ici cette possible inspiration anglaise.
TOUJOURS PLUS HAUT. Comme chaque année, et 48 heures après son entrevue du jour à l’Elysée, Laurent Wauquiez gravira dimanche après-midi le mont Mézenc, chez lui en Haute-Loire, pour symboliser son retour de vacances. Mais en 2024, c’est surtout une montagne de défis qui attend celui qui a fait son grand retour parmi les leaders de la droite, contraint par Eric Ciotti.
Souvenez-vous. En s’alliant avec le Rassemblement national, le chef des Républicains a précipité son parti dans une crise politico-juridique, du fait de l’opposition de la totalité des autres figures et dirigeants du mouvement. Dont Wauquiez, jusqu’alors supposément son “candidat naturel” pour 2027, qui s’affiche dès le lendemain de l’annonce de Ciotti devant les caméras de télévision pour dénoncer son choix. Sorti de sa retraite médiatique, il se lance dans la bataille des législatives, devient député puis président d’un groupe LR qui sauve 47 élus.
En famille. C’est donc auréolé de ce nouveau statut que, pour la première fois depuis 2018, l’ancien président d’Auvergne-Rhône-Alpes (déchu automatiquement de son mandat, non-cumul oblige) a convié des figures nationales à sa randonnée annuelle. Son homologue au Sénat, Bruno Retailleau, comme le meneur des eurodéputés LR, François-Xavier Bellamy, seront de l’ascension. Ainsi que “quelques dizaines” de députés, selon un collaborateur de Wauquiez.
Les quatre cols. Premier sommet à gravir pour Wauquiez : assumer une forme de leadership à droite. “La logique est qu’il reprenne le parti”, estimait début août Retailleau dans Le Figaro. “Il ne l’exclut pas”, nous a répondu son conseiller précité. Encore lui faudra-t-il parvenir à bouter le toujours président Ciotti hors de la direction de LR, après plusieurs échecs juridiques.
Garder son groupe uni. Il y a ceux qui sont plus ou moins proches des macronistes, et ceux qui sont partis comme Aurélien Pradié, malgré leur bonne entente et leur rapprochement stratégique affichés il y a quelques mois. Mais pour l’heure, les députés saluent un “sans faute”, avec notamment l’obtention de quatre postes clefs à l’Assemblée. 
Faire exister les siens et repositionner sa famille politique comme alternative au macronisme. LR — pardon, la Droite républicaine (son nouveau petit nom au Palais Bourbon) — reste coincée entre le RN et le bloc central. Avec son “pacte législatif”, le président de groupe marche sur une ligne de crête : pas de participation au gouvernement, mais pas d’opposition systématique afin de faire preuve de responsabilité. 
Exister tout court. Même si son collaborateur assure que “les enjeux sont bien plus collectifs que personnels”, Wauquiez vise aussi la présidentielle de 2027. Or, un récent sondage Harris Interactive ne lui donnait que 5% des intentions de vote à la présidentielle. La route est encore longue, et l’intéressé devra aussi régler ses démêlés judiciaires, résumés ici par La Tribune de Lyon.
LA MANIÈRE ÉTOILÉE. Lorsque Kamala Harris est montée sur scène à Chicago pour clore la convention nationale du parti, les démocrates estimaient avoir déjà largement atteint leur objectif : récupérer les concepts de liberté et de patriotisme dans la campagne contre l’ancien président Donald Trump.
Totems. La foule était hérissée de tant de pancartes “USA” et de drapeaux américains qu’on se serait cru dans une convention républicaine, me glisse mon collègue sur place Steve Shepard. Lors de son discours d’acceptation de l’investiture démocrate (à revivre ici), Harris a présenté son parcours comme une histoire qu’on ne peut voir qu’aux Etats-Unis et s’est efforcée de se placer au centre de sa famille politique.
Mots d’amour. “J’aime notre pays de tout mon coeur”, a lancé la vice-présidente actuelle. “Où que j’aille et dans toute personne que je rencontre, je vois une nation prête à avancer.” Vous retrouverez l’analyse de son discours ici.
Climat apaisé. Même la guerre au Proche-Orient n’est pas parvenue à gâcher la fête, expliquent mes collègues américains. Harris “n’a pas manqué d’insister avec des mots forts sur la nécessité d’un cessez-le-feu et de reconnaître le désespoir et l’inhumanité de la situation dans laquelle se trouve le peuple palestinien à Gaza. Je pense que c’est quelque chose que les gens ont vu et apprécié”, a salué Pramila Jayapal, figure progressiste du Parti démocrate, en amont du discours final de la candidate.
À la frontière. En matière d’immigration aussi, les voix dissidentes sont restées discrètes lors de la convention. C’est pourtant bien un virage vers la droite qu’a entamé la candidate à la Maison blanche, vantant la fermeté aux frontières et restant discrètes sur les mesures de régularisations, apanage traditionnel de son parti. Mais les désaccords internes sont glissés sous le tapis. “C’est la peur de Trump”, explique Erika Andiola, une militante pro-immigration à ma collègue Melanie Mason. Dans son discours hier soir, Harris a tenté la synthèse en lançant : “Nous pouvons créer une voie d’accès à la citoyenneté et sécuriser notre frontière.”
Emmanuel Macron reçoit à l’Elysée des présidents de groupe parlementaire et des chefs de parti. Il reçoit les représentants du NFP à 10h30, les représentants du bloc central à 13 heures, ceux des Républicains – Droite républicaine à 15h30, ceux de Liot à 17 heures et ceux du PRG à 18h30. 
Gérald Darmanin se rend à Pontorson pour assister à la cérémonie d’hommage au Sergent Loïc Lenoir à 14 heures. 
Jean-Luc Mélenchon tient une conférence aux Amfis à 17h30 à Châteauneuf-sur-Isère.
PCF :  Lancement des universités d’été du parti à Montpellier. Echange avec Lucie Castets, en présence de Fabien Roussel à partir de 18h20.
Samedi : Lucie Castets se livre à un grand entretien aux Amfis à 15h30. Fabien Roussel prend la parole aux universités d’été du PCF à 18h30.
Dimanche : Emmanuel Macron assiste aux commémorations du 80ème anniversaire de la Libération de Paris, à partir de 17h15, place Denfert-Rochereau. Laurent Wauquiez lance sa rentrée politique avec sa traditionnelle ascension du mont Mézenc, qui débute à 14 heures.
NPA-l’Anticapitaliste : lancement des universités d’été du parti à Port-Leucate.
7h10. RMC : Emmanuelle Dancourt, journaliste et présidente de l’association MeToo Media.
7h15. Franceinfo : Jean-Rémi Girard, président du SNALC, syndicat du personnel de l’enseignement secondaire.  
7h40. TF1 : Fabien Roussel, secrétaire national du PCF … RMC : Frédéric Ploquin, grand reporter spécialiste du grand banditisme.   
7h45. Franceinfo : Manon Aubry, eurodéputée LFI.  
7h50. France Inter : Isabelle Huppert, actrice. 
8h10. Europe 1/CNEWS : Shannon Seban, présidente de la section de Seine-Saint-Denis de Renaissance, élue à Rosny-sous-Bois …  Radio Classique : Jean Garrigues, historien, spécialiste d’histoire politique, président du Comité d’histoire parlementaire et politique. 
8h15. France 2 : Agathe Lambret, journaliste au service politique de franceinfo.
8h20. France Inter : Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes … RFI : Arthur Delaporte, député PS du Calvados … LCI : Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, députée du Val-de-Marne.   
8h30. Franceinfo : Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise … Sud Radio : Loïc Hervé, vice-président UC du Sénat. 
8h40. RMC : Julien Odoul, porte-parole du RN.
AUJOURD’HUI DANS PARIS INFLUENCE : Les ressorts de la “hype” Karim Bouamrane … La visibilité du Nutri-score divise les signataires de la future charte alimentaire … Budget : les députés de la majo briefés par Matignon. C’est à 7h30 pour nos abonnés POLITICO Pro.
DANS LE JORF. Les bureaux se vident autour de Gabriel Attal à Matignon, avec les départs de Louis Jublin (communication), Antoine Mory (culture), Sophie Sarraute (éducation et jeunesse), Azar Agah-Ducrocq (Europe) et Cécile Lambert (organisation et financement des soins). Fadila Khattabi perd quant à elle son directeur de cabinet Maëlig Le Bayon.
MÉTÉO. Même s’il doit faire plutôt  beau à Paris, on peut d’ores et déjà prévoir de l’électricité dans l’air autour de l’Elysée.
ANNIVERSAIRES : Boris Tavernier, député ES du Rhône … Sylvie Josserand, députée RN du Gard … Laurent Mazaury, député LIOT des Yvelines … Fabien Di Filippo, député DR de la Moselle … Vincent Delahaye, sénateur UC de l’Essonne … Frédéric Valletoux, ministre délégué démissionnaire chargé de la Santé et de la Prévention, député Horizons de la Seine-et-Marne … Jean-Marc Tellier, ancien député GDR du Pas-de-Calais …Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes … Sarah Paillou, journaliste à POLITICO.
Samedi : Alexandre Dufosset, député RN du Nord … Rémi Féraud, sénateur SER de Paris … Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion … Pascale Martin, ancienne députée LFI de Dordogne … Céline Imart, eurodéputée LR. 
Dimanche : Alain Cazabonne, sénateur UC de la Gironde … Jérôme Nury, député DR de l’Orne … Joshua Hochart, sénateur NI du Nord. 
PLAYLIST. “Au bal masqué” de La Compagnie créole, chanson sur laquelle Marine Tondelier et l’élue marseillaise Michèle Rubirola ont dansé, en faisant la chenille, hier soir à Tours, une fois la nuit tombée (la preuve ici).
Un grand merci à : Giorgio Leali, nos éditeurs Matthieu Verrier et  Pauline de Saint Remy,Sofiane Orus Boudjema pour la veille et Dean Southwell pour la mise en ligne.
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